"La MPM au cœur des enjeux éducatifs de son temps"

Qu'est-ce que
la pédagogie ?
 
"Vous faites quoi
à la MPM ?"

On le sait depuis longtemps : la MPM n’obéit pas aux remous, aux vagues, voire aux tempêtes qui viennent agiter ou perturber le monde de la pédagogie et de l’éducation.

C’est que la MPM s’intéresse davantage aux courants et aux enjeux de fond qu’à la houle et à la surface des choses. C’est aussi que la MPM n’a que partiellement la maîtrise de la programmation des rendez-vous qu’elle propose à ses adhérents et à toutes celles et tous ceux qui s’intéressent, de près ou de loin, à ses activités. Ainsi, l’année 2020 s’ouvre-t-elle dans le plus grand calme, sur la pointe des pieds…

Profitons-en pour jeter un œil sur les rencontres à venir à court, moyen et plus long terme.

Le devenir de l’école

C’était déjà, en filigrane, l’objet de la dernière rencontre-débat, celle du 15 novembre 2019, avec cette interrogation : "Montessori : hors l’École… et dans l’École ?", à laquelle ont assisté une bonne soixantaine de personnes, et dont on trouve la trace sur notre site Internet. La question des relations entre l’École publique et la pédagogie Montessori – et, plus largement, les pédagogies dites "alternatives" – n’a pas manqué d’y être posée. Nul doute qu’elle continuera d’alimenter nos réflexions et nos échanges.

De leur côté, les "Rencontres avec les grands pédagogues" continuent d’interroger, mois après mois, les apports des grandes figures du patrimoine éducatif et de nourrir les échanges entre les participants (comme on le voit également à la lecture des traces déposées sur notre site). Elles sont l’occasion de poser des questions de fond sur ce que « enseigner », « éduquer » aujourd’hui veulent dire.

La « rencontre » du jeudi 30 janvier avec Ivan Illich, l’auteur, en 1970 de "Une société sans école" élargit encore un peu plus le débat : peut-on enseigner sans école ? Un débat grandement d’actualité avec la révolution numérique, la prise en compte des savoirs informels et l’intérêt d’un nombre croissant de familles pour l’ "école à la maison".

 

À la rencontre des grands pédagogues  :

Ivan Illich

Jeudi 30 janvier 2020
de 18 h à 20 h 30

 au Collège Bel Air

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« On apprend toujours seul, mais jamais sans les autres » Carré (2005)

 

AGIR contre le réchauffement climatique :

quelles démarches pédagogiques ?

Mercredi 5 février 2020
à 18 h 30

 au Carré des Associations

100, Avenue de Colmar

– salle plénière 1er étage –

(Entrée du parking par la rue Vauban)

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L’éducation à l’éco-citoyenneté…

C’est le sujet de la rencontre-débat du mercredi 5 février.

Aujourd’hui, les informations sur les risques que le réchauffement climatique fait planer sur le devenir de notre planète ne manquent pas. Ouvrages scientifiques et de vulgarisation, revues et journaux, une émission de radio comme "La Terre au carré" sur France Inter, tous les jours de la semaine entre 13 h 30 et 14 h 30 nous abreuvent de messages en tous genres, des plus catastrophistes aux plus rassurants. Tous invitent petits et grands, à agir.

Mais, pour agir à bon escient, encore faut-il bien savoir de quoi on parle. C’est pourquoi cette rencontre-débat s’ouvrira par une intervention de nature scientifique pour présenter les enjeux, les cases et les processus des phénomènes dont on nous brandit surtout le drapeau rouge (ou noir) des conséquences à plus ou moins longue échéance.

Ensuite, une table ronde réunira plusieurs acteurs locaux engagés dans le combat contre ces phénomènes, et qui présenteront chacun une action spécifique : il y aura là, côte-à-côte, des enseignants (de l’école primaire et du collège), la représentante d’une association  et un élu d’une commune de la région mulhousienne. Enfin, des échanges entre les intervenants et le public essaieront de dégager ce qui fait la pertinence des démarches pédagogiques mises en œuvre sur le terrain par rapport aux enjeux et aux urgences de la lutte contre le réchauffement climatique.

Car c’est bien de pédagogie dont il s’agit ici : que ce soit dans le cadre scolaire ou au sein de la société civile, l’objectif est le même : comment amener les humains de tous âges à s’approprier les savoirs, les gestes, les comportements pour agir en éco-citoyens responsables de l’entretien et du devenir de la vie sur Terre ? Comment construire cette cohérence entre finalité éducative et moyens (outils, démarches) pour s’en approcher au plus près ? Et le plus vite possible.

La place du débat à l’école… et ailleurs

 "J’aimerais ancrer nos espoirs dans nos savoirs (...). Convaincre le lecteur de mon parti pris pour une démocratisation du monde dont l’école et les enseignants resteront la pierre d’angle tant qu’ils se rassemblent autour de cette finalité". Nous retrouvons ici Olivier Maulini à la page 17 de son ouvrage "Eduquer entre engagement et lucidité" (voir le billet MPM de décembre 2019). Pour lui, le savoir doit permettre à chacun de l’engager lucidement dans les débats de son temps et d’exercer ainsi pleinement son rôle de citoyen dans un monde de plus en plus complexe et incertain.

C’est autour de ce carré citoyenneté-démocratie-savoir-débat que se réunit, depuis le printemps dernier, un petit groupe, en partenariat avec le Rezo ! et l’ICEM68 sur le thème : "Eduquer à la citoyenneté : oui, mais comment ?" Et les premières séances ont d’emblée établit une cohérence entre les contenus abordés et le mode de fonctionnement du groupe. La recherche d’un accord sur la notion d’esprit critique est encore en débat…

Prendre la parole et écouter celle des autres demandent de posséder des compétences et peut-être surtout de faire preuve d’aptitudes qui, les unes comme les autres, ne vont pas de soi pour les participants à un débat. Par ailleurs, donner la parole, animer un débat, avec des élèves ou des adultes, dans ou hors l’école, nécessite encore d’autres compétences, d’autres aptitudes… Est-ce pour cela que la pratique du débat est aussi peu présente dans une école qui prétend éduquer à la citoyenneté ?

La rencontre-débat de la fin mars (ou de début avril) donnera la parole à l’auteur d’une toute récente thèse de doctorat en Sciences de l’éducation sur la pratique du débat et la place de la parole de l’élève à l’école.

En regardant encore plus loin…

D’autres rencontres sont en préparation ou donnent lieu à des échanges au sein du comité d’animation.

La rencontre-débat du mois de mai dernier sur "La place de la nature dans le développement de l‘enfant aujourd’hui " (en partenariat avec NovaTris et l’Académie de la petite enfance) a permis de prendre la mesure de l’enjeu et de l’ampleur de la thématique. Une nouvelle approche de cette question du rapport de l’enfant à la nature est donc envisagée, en mettant le projecteur sur les apprentissages des enfants dans, avec et sur la nature.

Lors de la journée pédagogique du 1er trimestre, la présentation de l’ouvrage de Michel Demurget, La fabrique du crétin digital (Seuil, 2019) a suscité des réactions controversées parmi les membres du comité d’animation. Comment faire avec (ou face à la prolifération du numérique dès le plus jeune âge de la vie ? Comment éviter la formation de "crétins digitaux" ? Là aussi, question éminemment pédagogique, qui concerne aussi bien les enseignants que les parents et les éducateurs en contact avec les jeunes.

À plus long terme encore, à  l’horizon du printemps 2021… la MPM envisage de fêter un double anniversaire : les 100 ans de la naissance officielle du mouvement de l’Éducation nouvelle, au congrès de Calais et les 5 ans de l’ouverture de la Maison de la Pédagogie de Mulhouse. Pour l’occasion, la MPM propose de reprendre et d’interroger l’intitulé de la conférence introductive de Loïc Chalmel, professeur en Sciences de l’éducation à l’UHA : "La MPM, un lieu pour réinventer l’Education nouvelle". Avec ou sans point d’interrogation ?

Rappelons enfin que la porte de la MPM est ouverte à toutes les propositions, à toutes les demandes pour faire de la Maison de la Pédagogie un lieu vivant de rencontres, d’échanges, de réflexions sur la place primordiale de l’éducation et de l’école dans notre société… et celle de demain.

 

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