Billet MPM de février 2025
À la Maison de la Pédagogie de Mulhouse,
"la nuit n'est jamais complète"
Car nous affirmons, avec le poète Paul Eluard, qu’ « il y a toujours, au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée ».
Il y a toujours des enseignants qui, au quotidien, dans leur coin, seuls ou avec d’autres, continuent de bricoler des outils, des démarches, des dispositifs au service des apprentissages des élèves.
Il y a des enseignants, mais aussi des chercheurs, qui remettent en cause le cloisonnement des espaces, des temps, des savoirs imposés par la « forme scolaire » d’éducation.
Il y a des enseignants, des éducateurs qui donnent toute leur place aux élèves, aux jeunes dans l’organisation et le fonctionnement de leur cadre de vie et d’apprentissage.
Il y a des personnes qui veulent faire sortir l’école de ses murs et de ses grillages pour l’ouvrir sur son environnement et l’inscrire dans un « territoire apprenant ».
Il y a, à l’étranger, des systèmes éducatifs qui accordent une large autonomie aux établissements scolaires et font confiance aux équipes éducatives.
Il y a eu, dans le passé, des pédagogues qui continuent d’être autant de figures inspirantes pour les praticiens d’aujourd’hui.
Il y a des collectifs, des ouvrages qui appellent à « repenser », « reconstruire », « refonder » le système éducatif sur des bases proches des valeurs, des principes, des démarches de celles portées par l’Éducation nouvelle.
Il y en a même qui en appellent à une Convention citoyenne sur l’éducation.
Et le poète d’ajouter : « Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire ».