AGIR contre le réchauffement climatique à tous les niveaux et à tous les âges : quelles démarches pédagogiques ?
Rencontre-débat
Mercredi 5 février 2020 à 18 h 30 au Carré des Associations (100, Avenue de Colmar)
(Entrée du parking derrière le bâtiment, 1ère à gauche dans la rue Vauban – salle plénière 1er étage)
Il ne se passe pas un jour sans qu’on apprenne de nouveaux faits qui confirment l’accélération du réchauffement climatique en cours et les menaces qu’il fait peser sur le devenir de la biodiversité et à terme de l’humanité. Sur un ton alarmiste, culpabilisateur ou plus incitatif, on nous pousse, petits et grands, à AGIR.
Mais comment permettre au plus grand nombre de s’approprier de façon durable, des gestes, des savoirs, des compétences, des comportements, des modes d’action capables de répondre à l’urgence de la situation ? Comment, dans l’école et bien au-delà de l’école, contribuer à la construction d’une écocitoyenneté émancipatrice et responsable ?
Dans sa conférence introductive, Thierry de Larochelambert (Chaire supérieure de physique et chimie, docteur en énergétique et professeur associé à l’Institut FEMTO ST de Belfort), proposera d’éclairer les enjeux scientifiques, socio-économiques et systémiques du réchauffement climatique : mieux les comprendre, c’est se donner les meilleurs leviers pour agir de façon consciente, cohérente et concertée.
Une table ronde permettra ensuite à des acteurs de terrain de présenter des actions, des démarches ou des dispositifs visant à promouvoir l’éco-citoyenneté (qu'ils ont menés avec succès) en milieu scolaire et dans la société civile :
• Claudine Braun, professeur des écoles retraitée, membre du CA de l'ICEM68
• Luc Chaffange, professeur des Sciences de la Vie et de la Terre au collège Mermoz de Wittelsheim
• Coline Lemaignan, chargée de mission "Énergie citoyenne pour l’Alsace" à l’association Alter Alsace Énergies
• Dany Dietmann, maire de Manspach depuis 1983 , maire de Manspach depuis 1983, professeur des Sciences et vie de la terre retraité, président de l'Epage-Largue, auteur de "La terre trop belle pour mourir (L'Hamattan 2007)
Enfin, un temps d’échanges entre le public et les intervenants essaiera de dégager les caractéristiques pédagogiques des pratiques qui semblent les plus pertinentes dans une perspective d’éducation à l’écocitoyenneté.
Présentation des interventions
Des gestes quotidiens à la prise de conscience globale, quels savoirs et quelles pratiques pédagogiques pour construire l’écocitoyenneté à tous les âges ?
Comment l’enseignement des sciences peut-il dès l’école primaire impliquer les enfants dans la « vraie vie »
Claudine Braun a abordé avec ses élèves du CE1 au CM de nombreux projets autour de la thématique de la protection de l’environnement.
Son souci constant : construire des liens de compréhension entre les expérimentions et les apprentissages qui en découlent, et les problèmes environnementaux liés notamment à la pollution et au changement climatique. Ces liens s’enrichissent de visites sur le terrain, de rencontres avec les acteurs locaux, de lectures d’informations et de projets d’actions au niveau des enfants.
L’année où la France a reçu la COP21, l’occasion était belle de permettre aux enfants d’approcher la notion d’énergie et de faire quelques expérimentions autour des énergies renouvelables.
Les apports des uns et des autres et la vie de la classe ont fait partir les élèves de CE1 CE2 de Claudine Braun dans de multiples directions tout au long du premier semestre. Cependant, le projet de montrer aux autres classes, aux parents et aux correspondants tout ce que la classe avait appris afin de pouvoir à leur tour expliquer et transmettre, les a obligés à faire un travail de synthèse et de présentation : panneaux à exposer, avec nos recherches et des photos, fabrications accompagnées de cartons de présentation…
Claudine Braun, Professeure des écoles à la retraite, membre du CA de l’ICEM68-Pédagogie Freinet
L’éducation à l’environnement au collège Mermoz de Wittelsheim : une démarche durable.
Le collège Jean Mermoz est inscrit dans une démarche active d’éducation à l’environnement depuis 12 ans. Dès le début, la démarche est reconnue par le label « éco-collège » (reconduit chaque année) et, depuis 2017, par le label E3D du rectorat de Strasbourg. Le projet s’est petit à petit étendu et, depuis l’année dernière, il est devenu le principal fil directeur du projet d’établissement et concerne, maintenant, toute la communauté du collège (tous âges et toutes fonctions confondues).
Dans l’ensemble de la démarche, dès le début, a été mis en place le dispositif des « éco-délégués ». La directive du 27-08-2019 du Ministère de l’Éducation Nationale demande à présent l’élection d’éco-délégués dans chaque établissement du secondaire.
Compte tenu des 12 années de recul que nous avons, je présenterai ce dispositif : comment sont recrutés ces délégués, quel dispositif a été mis en place pour donner un sens réel à leur présence dans le collège, quelles sont les actions auxquelles ils participent (à partir de 3 ou 4 exemples concrets), quelles sont les difficultés ou aux écueils à éviter ?
La présence d’éco-délégués dans un établissement est une réelle aubaine pour la mise en place de jeunes éco-citoyens dans nos établissements… à condition de ne pas s’arrêter à leur simple élection...
Luc CHAFFANGE ; Professeur de SVT au collège Jean Mermoz de WITTELSHEIM
Projets citoyens d’énergie renouvelable – Sensibiliser par l’action
Le premier toit photovoltaïque collectif d’Alsace s’est monté à Labaroche il y a 12 ans. Depuis, de nombreux projets se sont développés et émergent : des citoyens, des collectivités, des entreprises locales se regroupent pour monter ensemble des installations de production d’énergie renouvelable, en collectant l’épargne auprès des habitants du territoire sur lequel se monte le projet.
Il s’agit d’un mouvement d’appropriation de nos systèmes de production d’énergie inédit. Par ces projets, les habitants deviennent acteurs de leur production d’énergie. C’est l’occasion de prendre conscience de nos consommations énergétique et d’agir très concrètement dessus.
On pourra illustrer ces projets par l’exemple qui se monte sur la communauté de communes de Sauer-Pechelbronn : les porteurs citoyens de ce projet de toitures photovoltaïques ont déjà réalisé plusieurs réunions de sensibilisation du territoire, avant même de créer leur société, afin de mobiliser le territoire sur la problématique énergétique. La pédagogie auprès des populations est donc un axe fort de leur projet.
Coline LEMAIGNAN, chargée de mission "Énergie citoyenne pour l’Alsace" à l’association Alter Alsace Énergies
Biodiversité et préservation de l'eau dans la vallée de la Largue
Depuis les années 1980, Dany Dietmann, œuvre pour la préservation de l’environnement avec une ferveur, un savoir-faire et une volonté de dialogue et d’accompagnement constant de la population -en particulier des agriculteurs- à son action…
Dany Dietmann a fondé en 1992 le Smarl (Syndicat mixte d’aménagement et de renaturation de la Largue), devenu en 2018 l’Épage Largue (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux), pour réduire les risques d’inondation, préserver la qualité de l’eau et des paysages, et encourager une agriculture respectueuse de la nature. Il a aussi créé la Maison de la nature du Sundgau à Altenach.
Avec un peu de temps, de conviction et une grande force de persuasion, il a su rassembler les gens autour d’un grand projet de gestion de l’eau sur tout le bassin versant de La Largue. Aujourd’hui, la rivière et ses berges sont de nouveau le siège d’une biodiversité riche et grandissante, témoin des efforts réalisés.
L’envie d’en faire plus s’est développée et les projets se sont multipliés : le corridor écologique formé par La Largue et la végétation qui l’entoure a été classé Natura 2000, la station d’épuration biologique traitant les eaux usées de Manspach a été installée, la gestion des ordures ménagères en développant le tri sélectif et l’incitation à la réduction et à la valorisation des déchets ont permis de diviser par 5 la production de déchets. Enfin, en matière d’énergie, la commune de Manspach a installé des panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de l’église.
Dany Dietmann, Professeur SVT retraité, Maire de MANSPACH depuis 1983,
Président du SMARL (Syndicat mixte pour l'aménagement et la renaturation du bassin versant de la Largue)
Trace de Thomas Choisy
Cette rencontre-débat fera date dans l’histoire de la Maison de la Pédagogie. En effet, rarement nous (le Comité d’Animation) avons vu un public aussi nombreux (80 personnes environ) assister à nos manifestations, et jamais sans doute, nous n’avions vu la grande salle du Carré des Associations pleine à craquer. C’est dire à quel point le sujet de cette rencontre-débat avait suscité l’intérêt du public.
Bien que le réchauffement climatique soit un phénomène avéré, et que le public dise dans les sondages que sa première préoccupation est l’environnement, 50 % des Français ne sont pas prêts à changer leur mode de vie. Notre travail, à la MPM et dans les autres associations ou organismes représentés ce soir, est d’amener à une prise de conscience éco-citoyenne,afin d’entraîner les changements nécessaires, changements qui doivent être cohérents à tous niveaux.
Conférence introductive: Pédagogie de l’action climatique pour une transition éclairée
par Thierry de Larochelambert, chaire supérieure de physique et chimie,
docteur en énergétique,
professeur associé au département Energie de l’Institut FEMTO-ST (CNRS-UMR),
fondateur d’Alter-Alsace-Energie.
Lien vers le diaporama utilisée pour la conférence
Il est nécessaire de maîtriser le minimum de connaissances scientifiques pour comprendre le phénomène du réchauffement climatique, et ainsi de pouvoir effectuer un choix citoyen en toute responsabilité, comme le Danemark l’a déjà fait : c’est la conscience du choix.
Les enjeux sont dramatiques, car les scénarios climatiques envisagés (notamment par l’Institut Pierre-Simon-Laplace) sont catastrophiques si aucun changement n’est effectué. Pour amener le changement, nous informons de manière déontologique, évidemment sans obscurantisme, ni subjectivité, et défendons les valeurs positives.
Agissons d’abord au niveau local, ici et maintenant ; des exemples locaux seront présentés dans la suite de la soirée. On peut, on doit ensuite agir au niveau global : le Danemark le fait avec succès depuis plusieurs décennies. Le cas danois constitue une véritable pédagogie de l’exemple.
Sur quels leviers agir ? Les communes, l’éducation des élèves, la formation professionnelle, la nouvelle économie, les échanges internationaux.
Le Danemark propose un véritable modèle de transition énergétique éclairée. Depuis une quarantaine d’années, grâce à une politique énergétique collective, l’efficacité énergétique atteint aujourd’hui 83,8 % (contre 59,7 % en France). Cette gestion vertueuse de l’énergie, qui n’induit pas de chaleur perdue, par exemple, est le fait d’une planification démocratique. Le Danemark prévoit 100 % d’énergie renouvelable en 2050.
On peut faire un petit Danemark en Alsace. D’ailleurs il existe déjà en France des territoires à énergie positive (les TEPOS). L’avenir nous appartient pour construire un monde soutenable.
Echanges entre l’auditoire et Thierry de Larochelambert. Il pointe, entre autres, la nécessité d’associer pleinement démocratie et politique énergétique, comme au Danemark où il a pu avoir accès à toutes les données sur l’énergie du pays. Il apporte par ailleurs des informations sur les métaux rares, sujet sur lequel on a écrit beaucoup d’inexactitudes.
Table ronde : Des gestes quotidiens à la prise conscience globale, quels savoirs et quelles pratiques pour construire l'écocitoyenneté à tous les niveaux, à tous les âges
L’éco-citoyenneté ne se décrète pas, elle se construit, à l’école et ailleurs : nous allons le découvrir à travers les exemples présentés par les intervenants suivants.
- Comment l’enseignement des sciences peut-il dès l’école primaire impliquer les enfants dans la « vraie vie » ?
par Claudine Braun, professeure des écoles à la retraite,
membre du CA de l’ICEM68 Pédagogie Freinet
L’objectif de Claudine Braun était que ses élèves deviennent des acteurs conscients de leur environnement. Pendant l’année scolaire 2015/2016, les élèves d’une classe de CE1/CE2 devaient effectuer un travail de grande ampleur sur la notion d’énergie, pour faire écho à la COP 21. Ils ont ainsi exprimé ce qu’ils pensaient de l’énergie, expérimenté cette notion en construisant de petits véhicules, visité le Vivarium du Moulin de Lautenbach, effectué des recherches sur l’énergie en France, rencontré des acteurs locaux (pour bien comprendre que le sujet étudié n’était pas que scolaire), et – au fur et à mesure de l’année - partagé leurs observations sous diverses formes pour aboutir à un travail de synthèse.
- L’éducation à l’environnement au collège Mermoz de Wittelsheim : une démarche durable
par Luc Chaffange, professeur des Sciences de la Vie et de la Terre
au collège Mermoz de Wittelsheim
Luc Chaffange évoque l’expérience des éco-délégués au collège de Wittelsheim, commencée en 2008. Le collège a d’abord demandé sa « labellisation » comme éco-collège. Une fois celle-ci obtenue, l’élection des éco-délégués (un par classe et entre dix et douze par année scolaire) a été organisée, puis un club des éco-délégués a été créé.
Le club a été à l’origine de plusieurs initiatives, comme l’installation d’affiches incitant à des gestes éco-citoyens simples, une journée de collecte d’objets usagés (piles, cartouches), la création d’un espace-nature au collège (avec verger et terrain en permaculture), l’amélioration de la consommation énergétique au collège (par des travaux de remplacements : chaudière, radiateurs).
Cette expérience des éco-délégués est une expérience humaine au long cours, qui a donc nécessité de la patience et de la remotivation régulière ; mais après 12 ans d’existence, les réussites fleurissent, et 50 % du collège est désormais impliqué dans cette action de grand format.
- Projets citoyens d’énergie renouvelable – Sensibiliser par l’action
par Coline Lemaignan, chargée de mission "Énergie citoyenne pour l’Alsace"
à l’association Alter-Alsace-Énergies
Le projet de cette association est que l’Alsace fonctionne avec des énergies 100 % renouvelables. Alter-Alsace-Énergie travaille en collaboration avec le réseau GECLER, qui a pour but de mettre les particuliers au cœur du processus de l’énergie, en les faisant devenir propriétaires et acteurs des énergies renouvelables. Ainsi, elles développent ensemble toute une pédagogie pour – par exemple – mettre des citoyens en mesure de créer une société de production d’énergies renouvelables. Le collectif ATENA, en association avec AAÉ, travaille également en ce sens.
- Biodiversité et préservation de l'eau dans la vallée de la Largue
par Dany Dietmann, maire de Manspach depuis 1983, président de l'EPAGE-Largue,
auteur de "La terre trop belle pour mourir" (L'Harmattan 2007).
En 1992, est créé l’EPAGE Largue, collectivité locale ayant pour but de d’assainir la Largue, rivière du Sundgau. A la tête de cette collectivité, Dany Dietmann est – même avant la création de l’EPAGE, soit depuis plus de 30 ans – à l’initiative d’un travail d’action globale et de longue haleine. L’action ne peut d’ailleurs qu’être globale (en associant élus et agriculteurs), si l’on veut obtenir des résultats appréciables et durables.
D’ailleurs, ces résultats sont maintenant visibles : solidarité entre aval et amont de la rivière, relations solides avec les acteurs de terrain, élaboration d’un plan de prévention du risque d’inondations (avec interdiction de construire dans certaines zones), inscription au Réseau Natura 2000…
La politique de l’EPAGE est de favoriser les actions préventives (moins coûteuses que des actions curatives) comme la mise en place de « zones éponges » et de la technique du sans labour.
Après la rencontre-débat : pistes de réflexion
(par Jean-Pierre Bourreau, membre du Comité d’Animation de la Maison de la Pédagogie)
Quelles sont les caractéristiques des démarches pédagogiques qui semblent les plus pertinentes pour construire l’écocitoyenneté ?
- la transversalité des savoirs en jeu, qui est une remise en cause des découpages disciplinaires académiques
- l’articulation constante entre l’apprendre et le faire, dans un va-et-vient permanent entre le learning by doing (faire pour apprendre) et learning for doing apprendre pour faire)
- l'engagement dans des actions "pour de vrai , ce qui remet en cause la séparation anthropologique entre l’école et la vie, entre le temps réservé aux apprentissages, à la préparation à la vie et le temps de la mise en œuvre de ces apprentissages dans la vie :
- les élèves deviennent acteurs au sens plein de leur action dans leur environnement,
- les adultes (re)deviennent apprenants à tous les âges de la vie pour mieux s’engager dans l’action
- la question de l’utilité ou du sens des savoirs ne se pose plus dans les mêmes termes : déformais, il ne s’agit plus seulement, pour l’école, de transmettre des savoirs "pour plus tard", mais aussi d’aller à la rencontre de notre patrimoine culturel à partir des questions que pose le devenir de la planète et de l’humanité
- l’inversion des relations inter-générationnelles dans le domaine de la connaissance : l’enfant, l’élève peuvent devenir plus conscients des problèmes à surmonter que les adultes ; on peut alors assister à un renversement des rôles en ce qui concerne l’éducation à l’écocitoyenneté entre jeunes et adultes, entre "sachants" et "non sachants", entre plus conscients et moins conscients
- l’importance de l’exemple, de la cohérence entre le dire et le faire chez le prof, l’éducateur, l’animateur, dans l’activité professionnelle aussi bien que dans la vie personnelle
Nous sommes là en présence des "renversements" qui abolissent les frontières sur lesquelles reposait nos conceptions de l’éducation et de l’école jusqu’à une époque récente : par sa dimension globale et son caractère d’urgence, la transition écologique impose une transition éducative et pédagogique.
Quelles démarches pédagogiques privilégier pour une éducation à l’écocitoyenneté ?
Précisons tout d’abord que, pour rester dans le cadre de la thématique de la soirée, nous concevons provisoirement la citoyenneté comme la capacité à agir, de façon consciente, cohérente et concertée dans la lutte contre le réchauffement climatique et au service de la transition écologique.
- des pratiques "actives" au sens plein du terme, c’est-à-dire qui sollicitent l’activité cognitive et réflexive ;
- des projets pluri-inter-trans-disciplinaires débouchant sur des productions concrètes ;
- des démarches d’apprentissage qui induisent un rapport "interrogateur " au savoir en veillant à développer l’esprit critique et la prise en compte de l’incertitude ;
- les échanges de savoirs entre pairs ;
- la pratique du débat à Cf notre rencontre-débat du 2 avril à la MPM ;
- des dispositifs qui favorisent la prise d’initiative et l’exercice d’un pouvoir collectif sur son environnement à tous les niveaux (école, association, commune… et au-delà).
En sachant que tout cela demande du temps quand il est urgent d’agir !
Quelques images de la rencontre
Trace réalisée par Thomas Choisy et mise en page par Michèle Sanchez
(membres du Comité d'Animation de la Maison de la Pédagogie)