À la rencontre des grands pédagogues (suite)

Janusz Korczak

Rencontre

Mercredi 27 février 2019

de 18 h à 20 h à la Maison des associations de Bourtzwiller (62 rue de Soultz, parking en face)

"L'un des inventeurs des droits de l'enfant"

Mois après mois, les "rencontres avec les grands pédagogues" permettent de (re)découvrir des acteurs et des penseurs de l'éducation, connus ou méconnus, mais qui sont autant de références et de ressources pédagogiques pour tous les praticiens d'aujourd'hui.

Janusz Korczak (1878-1942) est l'une de ces grandes figures du patrimoine pédagogique. Il a consacré toute son existence à l'éducation des enfants, notamment des orphelins, au point d'être considéré comme "l'un des inventeurs des droits de l'enfant".

Comme dans les rencontres précédentes, nous partirons d'un petit film documentaire réalisé par Philippe Meirieu. Celui-ci met le projecteur sur la question suivante : "Comment surseoir à la violence ?", sans oublier que, pour Korczak, la capacité de résister à la réaction ou à la pulsion immédiate conditionne le développement de la pensée.

Les échanges entre participants permettront de dégager les grandes lignes de la pensée et des pratiques du pédagogue polonais, avant d'en évoquer la pertinence et les résonances avec les pratiques pédagogiques et éducatives des uns et des autres.

Animation

Rencontre animée par Jean-Pierre Bourreau (membre du Comité d'Animation de la MPM)

La trace

Une rencontre avec le grand pédagogue polonais :

Janusz Korczak

le mercredi 27 février de 18 h à 20 h

animée par Jean-Pierre Bourreau (membre du comité d'animation de la MPM)

La rencontre a commencé, comme chaque fois, par un retour sur la rencontre précédente, celle de janvier, avec Carl Rogers. Celui-ci intervenait surtout avec des étudiants et, du coup, la réflexion du groupe a porté sur la question de la transposition de sa pédagogie aujourd’hui, ce qui n’est pas évident. On retient que l’écoute active et la reformulation se travaillent dans une relation duelle.

La rencontre avec Janusz Korczak a débuté avec le visionnage d’une vidéo de 13 minutes réalisée par Philippe Meirieu. Voir la vidéo.

Cette vidéo met le projecteur sur la question suivante : "Comment surseoir à la violence ?", en sachant que, pour Korczak, la capacité de résister à la réaction violente ou à la pulsion immédiate conditionne le développement de la pensée.

La vidéo présente un outil créé par Korczak, la boîte aux lettres : elle permet à chacun de mettre par écrit ce qu'il a à exprimer. Ainsi, chez Korczak, on a le droit de se battre, mais il faut prendre le temps (24 heures) avant de le faire. La violence peut devenir ainsi moins inhumaine grâce à la réflexion.

Pédiatre, écrivain, journaliste, éducateur, Janusz Korczak (1878-1942) est l'une de ces grandes figures du patrimoine pédagogique. Il a consacré toute son existence à l'éducation des enfants, notamment des orphelins, au point d'être considéré comme "l'un des inventeurs des droits de l'enfant".

Place à la pause réflexive après le visionnage de la vidéo : chaque participant est invité à mettre par écrit sur une feuille une idée ou une question. Ce qui donne le résultat suivant :

  • Réfléchir avant d’agir
  • Réflexion avant action
  • Droit des enfants
  • Un homme dévoué pour la cause de l’éducation pour les enfants
  • Précurseur sur la place de l’enfant
  • Voir l’humanité dans chaque enfant
  • Boîte aux lettres à défouloir
  • Boîte aux lettres
  • L’importance de l’écrit comme médiateur de soi
  • Violence naturelle de l’Homme
  • « On ne peut plus faire n’importe quoi on est inscrit dans la Cité »

Idées générales abordées au cours des échanges entre les participants

Les vertus de la mise en MOTS et du fait de laisser une trace :

  • l’écrit désamorcerait les tensions ;
  • le fait d’écrire permettrait de s’ancrer, d'être reconnu : on n’a pas besoin de faire « n’importe quoi » pour créer sa place (c'est d’autant plus important que cela se passe dans un orphelinat) ;
  • c’est finalement aussi la possibilité de "canaliser" la violence naturelle ;
  • on évoque un contre-exemple de ces vertus de l'écrit lorsqu'un enfant qui a du mal avec l'écrit se voit infliger une punition… écrite ! On imagine les conséquences sur le rapport de l'enfant à l'écrit…